Voyons comment faire bouger les choses à Montréal
Le 2 Novembre, la Commission de l’écofiscalité du Canada a lancé son dernier rapport, Circulation fluide en vue… Tarifer la congestion routière pour mieux la combattre. Le rapport explique comment nous ne pouvons sortir de la congestion qu’en construisant d’autres routes; nous devons également envisager des incitatifs. La recommandation centrale du rapport est que les quatres plus grandes villes du Canada doivent mettre sur pied des projets pilotes temporaires, gérés de manière transparence et soutenus par tous les ordres de gouvernement. Mais qu’est-ce que cela signifie pour Montréal?
L’anatomie de la congestion dans le Grand Montréal
Avant de plonger dans la spécificité d’un projet pilote à Montréal, passons en revue la situation du trafic actuel. Pour ce faire, nous utilisons une infographie. Une des statistique intéressante est le fait que 72% des Montréalais disent que la congestion rend leurs déplacements beaucoup trop difficiles. Une autre est que la moitié des Montréalais consacrent au moins 60 minutes par jour à leurs déplacements travail-maison.
Bien sûr, l’expérience d’être pris dans le trafic parle d’elle-même. Notre président, Chris Ragan, a exploré de première main le trafic de Montréal avec le journaliste Jeff Yates. Regardez la vidéo de leur expérience dans le trafic montréalais.
Comment pourrait-on utiliser la tarification de la congestion à Montréal?
La circulation dans le Grand Montréal est très dense, depuis et vers le cœur de l’île, et la congestion est relativement forte dans toute la région. La tarification par zone constituerait une approche pratique étant donné le périmètre naturel de l’île, le pont à péage existant de l’autoroute 25 et le péage prévu au pont Champlain en construction (de propriété fédérale). Elle nécessiterait d’harmoniser les péages de tous les ponts de la ville pour réduire la congestion des véhicules entrants et sortants, de même que celle qui entoure le centre-ville. Et en focalisant la tarification sur les zones congestionnées par le truchement des rares points d’accès à l’île, il serait plus simple d’appliquer la tarification par zone qu’à Toronto ou Calgary. Avec un centre-ville formant un important carrefour d’entreprises, Montréal est en outre moins polycentrique que le Grand Vancouver, et les navetteurs des banlieues qui se rendent au travail y comptent pour une grande partie de la circulation. En adaptant la portée d’une politique de tarification à ce contexte géographique, les frais administratifs à prévoir pour cibler les zones congestionnées seraient relativement faibles. La solution la plus efficace pour réduire la congestion tout en minimisant les coûts pour les automobilistes serait une tarification variant selon l’heure, ou même dynamiquement selon la demande.
En fin de compte, le point principal est qu’il est temps pour une conversation sérieuse sur une extension de tarification de la congestion à Montréal. Assurons nous que la discussion se poursuive!
Lire le rapport : Circulation fluide en vue
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