Faits saillants en Alberta
- Vu l’ampleur de l’industrie albertaine d’extraction des ressources, une part nettement plus grande de l’économie provinciale se trouve exposée aux pressions concurrentielles. Les deux secteurs du pétrole et du gaz naturel comptent ainsi pour 20 % du PIB de l’Alberta. L’interaction avec d’autres politiques fiscales, dont la Figure 1b ne tient pas compte, constituerait toutefois un facteur clé, pour ce qui est notamment du calcul des redevances versées par les exploitants de sables bitumineux. Comme ce calcul repose sur la différence entre les recettes et le total des dépenses courantes et en capital, les redevances diminueraient au gré de la hausse du prix carbone, ce qui atténuerait l’impact sur la compétitivité de l’industrie (Bošković et Leach, 2014).
- Les émissions indirectes de GES ont beaucoup plus d’importance dans les provinces qui dépendent d’une production d’électricité à partir du charbon, comme l’Alberta et la Saskatchewan. Vu l’intensité d’émissions nettement plus forte de cette forme d’énergie électrique, un prix carbone généralisé y ferait augmenter les coûts d’électricité. En revanche, le passage à l’énergie gazière favoriserait sans doute une réduction d’émissions à prix relativement faible. Avec le temps, les émissions indirectes devraient ainsi diminuer sous l’effet d’une tarification efficace du carbone.
- Les secteurs du pétrole et du gaz sont certes exposés à la concurrence, mais d’autres sont encore plus vulnérables. Les secteurs des engrais et des produits chimiques et pétrochimiques produisent beaucoup plus d’émissions et sont conséquemment plus exposés, même s’ils comptent pour une part nettement moindre de l’économie et susciteraient sans doute moins de difficultés en matière d’élaboration des politiques.